Montreal professor advocates the return of Latin education in school / Jean-François Cottier prône la réintroduction de latin à l’école

Wednesday, October 01, 2008

François DuCreux, Historiae canadensis. Paris: Sebastian Cramoisy, 1664. The first written history of Canada.


Apprendre le latin pour comprendre le passé et mieux maitriser le français
Learn Latin to understand the past and master French better

29 septembre 2008

Here's some news from the University of Montreal on the success of the Latin program so far and its future plans. It seems they have so many prospective students that they have to turn them away. As always, my French translations are rough so go easy on me.

Jean-François Cottier prône la réintroduction de cette langue à l’école
Jean-François Cottier advocates the reintroduction of the language in school

À l’Université de Montréal, les cours de latin sont tellement populaires qu’on doit refuser des étudiants de première année! Pourquoi tant d’intérêt pour une langue «morte»? «Parce qu’elle est une porte d’accès essentielle à notre histoire, notre culture et notre langue, répond Jean-François Cottier, professeur au Département des littératures de langue française et directeur du Centre d’études médiévales. Le latin a survécu à la chute de l’Empire romain et est resté la langue savante de l’Occident tout au long du Moyen Âge et de l’époque moderne: Abélard, Thomas d’Aquin, Érasme, Descartes, Spinoza et même Rimbaud ont écrit en latin! Pour comprendre la vie des gens de cette période, les historiens doivent étudier des documents rédigés en latin, des certificats de baptême aux recueils de lois en passant par les textes historiques, philosophiques ou scientifiques.»
At the University of Montreal, the Latin courses are so popular that students had to be turned away last year! Why such interest for a "dead" language? "Because it is a vital gateway to our history, our culture and our language", responds Jean-François Cottier, the professor of the Department of French Literature and director of the Centre for Mediaeval Studies. "Latin survived the fall of the Roman Empire and remained the scholarly language of the West throughout the Middle Ages and the modern age: Abelard, Thomas Aquinas, Erasmus, Descartes, Spinoza and even Rimbaud wrote in Latin! To understand the lives of the people in this period historians have to study documents written in Latin, certificates of baptism in books of law through historical, philisophical or scientific texts."

De plus, la langue de Cicéron a voyagé. En Nouvelle-France, par exemple, c’est souvent en latin que les Jésuites ont conçu des outils de traduction, comme le dictionnaire montagnais-latin du père de La Brosse (18e siècle), ou des ouvrages plus historiques comme la première histoire du Canada, publiée à Paris en 1664 par le père François Du Creux. «Du Creux écrit son ouvrage dans l’esprit de l’humanisme, c’est-à-dire du retour aux sources classiques latines, souligne Jean-François Cottier. À la lecture des 10 livres des Historiae canadensis, on sent très bien l’influence de grands historiens romains comme Tacite et Tite-Live, de poètes épiques comme Virgile, de la rhétorique antique et du substrat biblique. Par conséquent, même en disposant d’une traduction, un historien ou un littéraire qui ne possèderait pas un minimum de culture latine risquerait parfois de mal interpréter Du Creux ou tout simplement de ne pas le comprendre. Bref, ce texte et beaucoup d’autres, même écrits en langue vernaculaire, lui feraient perdre son latin!»
The language of Cicero also travelled. In New France for example, it's often in Latin that the Jesuits developed tools of translation, like the Montagnais (AKA Innu-aimun) - Latin dictionary by Father La Brosse* (18th century), or more historical works like the first history of Canada, published in Paris in 1664 by Father François Du Creux. "Du Creux wrote his work in the spirit of humanism, i.e. back to classical sources," said Jean-François Cottier. "At a reading of the 10 books of the Historiae canadensis, one can feel very well the influence of great Roman historians such as Tacite and Tite-Live, the epic poets like Virgile, of ancient rhetoric and the biblical substrate. Therefore, even with a translation at one's disposal, a historian or a literary person who doesn't possess a minimum of Latin culture risks sometimes misinterpreting Du Creux or simply not understanding. In short, this text and a number of others would "lose their Latin" (wouldn't be understood) when written in a vernacular language."

(skip about two paragraphs going into detail about his recent projects)

Si la pertinence du latin pour l’historien, le littéraire ou le philosophe n’est plus à démontrer, doit-on pour autant conclure qu’il s’agit d’une langue uniquement tournée vers le passé? «Pas du tout, rétorque Jean-François Cottier. Le latin se parle et évolue encore aujourd’hui.» Avez-vous lu Harrius Potter et philosophi lapis, la première aventure du jeune sorcier? Elle a été traduite en latin et même en grec ancien! Vous tenez-vous informé en regardant les nouvelles à l’instrumentum televisificum (le nom latin de «télévision») (au , vous pouvez écouter le journal télévisé en latin de la radio-télévision finlandaise) ou grâce à Internet sur votre novum instrumentum computatorium (ordinateur) (www.latinitatis.com/latinitas/menu_fr.htm)? Ces mots ne datent certainement pas de l’époque de Jules César!
If there's no more proof needed for the pertinence of Latin for the historian, the literary or the philosopher, should one conclude that this is a language simply turned towards the past? "Not at all," says Jean-François Cottier. "Latin is spoken and evolves today as well." Have you read Harrius Potter et philosophi lapis, the first adventure of the young sorcerer? It has been translated into Latin and even ancient Greek! You can keeps yourself informed watching the news on the instrumentum televisificum (the Latin name for television) (or you can listen to the tv journal in Latin on Finnish broadcasting) or thanks to the Internet on your novum instrumentum computatorium (computer) (http://www.latinitatis.com/latinitas/menu_gb.htm). These words certainly don't come from the age of Julius Caesar!

Rosa, rosa, rosam…

Mais, s’il est bien vrai que peu de gens parlent encore de nos jours un latin vivant, pour le chercheur, sa valeur n’est pas là. Outre la dimension culturelle de sa connaissance, son apprentissage permet une vraie réflexion sur sa propre langue. «Je voudrais qu’on réintroduise sérieusement le latin à l’école secondaire, propose-t-il. Cette langue possède une structure extrêmement logique: la comprendre fait appel à l’esprit d’analyse, la traduire en français à la créativité et à la rigueur.» En France, on a d’ailleurs réintroduit le latin dans des classes d’éducation prioritaire, à la fois comme outil d’intégration et surtout comme instrument d’acquisition des structures grammaticales de base. L’opération a été un tel succès qu’on est même en train de rouvrir dans ces établissements des classes de grec! Le Québec aurait sans doute tout intérêt à s’inspirer d’une telle expérience.
But if it's true that not many people speak a living language anymore at present, that's not where the value is for the searcher. In addition to the cultural dimension of its knowledge, learning it permits a real reflection on one's own language. "I would like to seriously reintroduce Latin to secondary school," he proposes. "This language possesses an extremely logical structure: understanding it appeals to the spirit of analysis, translation in French and creativity and rigour." In France, Latin has been reintroduced in classes of priority education, both as a tool of integration and especially as an instrument to acquire basic grammatical structure. The operation has such a success that they are even now going to open Greek languages classes in these establishments! Quebec would no doubt be interested in such an experience.
Le latin sert à peu de choses dans la vie quotidienne, mais c’est un excellent outil de formation de l’esprit, ni plus ni moins que les mathématiques après tout, et avec une dimension humaine plus marquée.
Latin is used in few things in daily life, but it's an excellent tool for training of the mind, no more or less than mathematics after all, and with a greater human dimension.

2 comments:

Wallop (aka Sloto) said...

I have latin in school, and I'm sorry to say that I dislike it. It's probably more due to my lack of intrest, and my teachers's lack of teaching ability.

Wallop (aka Sloto) said...

I have latin in school, and I'm sorry to say that I dislike it. It's probably more due to my lack of intrest, and my teachers's lack of teaching ability.

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