Obama publishes editorial in 30 newspapers (and a ton of languages) around the world

Wednesday, March 25, 2009

Après avoir remporté avec 52,9 % des voix et 365 grands électeurs, le 4 novembre 2008, l'élection présidentielle contre le républicain John McCain, Barack Obama entre en fonction le 20 janvier 2009.

Sa présidence intervient dans un contexte de guerre en Irak, de guerre en Afghanistan, de crise au Moyen-Orient, d'une importante récession de l'économie américaine et de crise financière et économique mondiale.


Out of all the world leaders now and in the past few years, Obama's probably the most fun to watch in action as he always comes out with something unexpected. Today he published an op-ed in 30 newspapers around the world, namely:

1. Al Watan (Gulf States)
2. Arab Times (Gulf States)
3. Asharq Al Awsat (Arab-wide paper in Arabic)
4. The Australian (Australia)
5. Baltimore Sun (United States)
6. Bangkok Post (Thailand)
7. Chicago Tribune (United States)
8. Clarin (Argentina)
9. Corriere della Sera (Italy)
10. Die Welt (Germany)
11. El Pais (Madrid)
12. El Mercurio (Chile)
13. Eleftyropiea (Greece)
14. Estado de Sao Paulo (Brazil)
15. Gulf News (Gulf States)
16. The Hindustan Times/ The Hindu (India)
17. International Herald Tribune (London)
18. Kristeligt Dagblad (Denmark)
19. Le Monde (Paris)
20. Lidove Noviny (Czech)
21. Los Angeles Times (United States)
22. The News (Pakistan)
23. NRC Handelsblad (Netherlands)
24. Saudi Gazette (Saudi Arabia)
25. South China Morning Post (Hong Kong)
26. Straits Times (Singapore)
27. Sunday Times (South Africa)
28. Svenska Dagbladet (Sweden)
29. Syndey Morning Herald (Australia)
30. WProst (Poland)
31. Yomiuri Shimbun (Japan)

As for whether it's been translated into other languages, the answer seems to be yes:
(Traduit de l'anglais par Gilles Berton.)
Here it is in Swedish:
Översättning: Håkan Forsberg
So I think we can safely assume that it's been translated into the language of every paper listed above.

Let's go with the French version here.

Nous vivons une période de défis économiques mondiaux auxquels on ne peut répondre par des demi-mesures ou les efforts d'un seul pays, quel qu'il soit. Il est aujourd'hui de la responsabilité des leaders du G20 de prendre des mesures audacieuses, ambitieuses et coordonnées qui non seulement permettront à l'économie de se redresser, mais ouvriront une ère nouvelle d'engagement économique capable d'empêcher à l'avenir une telle crise de se reproduire.


Personne ne peut nier qu'une action urgente doit être entreprise. La crise du crédit, doublée d'une perte de confiance, s'est propagée à travers les frontières et fait sentir ses effets partout dans le monde. Pour la première fois depuis une génération, l'économie mondiale se contracte et le commerce ralentit. Des centaines de milliards de dollars ont été perdus, les banques ont cessé de prêter et plusieurs dizaines de millions de personnes, à travers le monde, vont perdre leur emploi. La prospérité de l'ensemble des pays est menacée, mais aussi la stabilité des gouvernements et la survie de ceux qui habitent les régions les plus vulnérables de la planète.


Nous avons une fois pour toutes appris que la bonne marche de l'économie américaine est inextricablement liée à celle de l'économie mondiale. On ne peut pas séparer les mesures qui restaurent la croissance à l'intérieur de nos frontières de celles qui la soutiennent à l'extérieur. Si les citoyens des autres pays ne peuvent consommer, les marchés se tarissent – comme le montre la chute récente de nos exportations, la plus importante en près de quatre décennies, qui a directement entraîné la perte de nombreux emplois américains. Et si nous continuons à laisser les établissements financiers du monde agir avec la même désinvolture et la même irresponsabilité, nous resterons prisonniers du cycle des bulles et des éclatements de bulles. C'est pourquoi le prochain sommet du G20 à Londres aura un impact direct sur le redressement américain.


Mon message est clair: les Etats-Unis sont prêts à assumer leur leadership, et nous appelons nos partenaires à se joindre à nous, conscients de l'urgence et soucieux de l'objectif commun. Du bon travail a déjà été accompli, mais beaucoup plus reste à faire. Notre leadership est fondé sur une prémisse simple: nous sommes résolus à agir avec détermination pour sortir l'économie américaine de la crise et réformer nos mécanismes de régulation, et nos actions seront renforcées par les mesures complémentaires prises à l'étranger.


Grâce à l'exemple qu'ils donneront, les Etats-Unis pourront œuvrer au redressement global et reconstruire la confiance dans le monde ; et si le sommet de Londres contribue à impulser une action collective, nous parviendrons à établir un redressement solide qui nous permettra d'éviter de nouvelles crises.


Nos efforts doivent commencer par des mesures immédiates destinées à stimuler la croissance. Les Etats-Unis ont d'ores et déjà adopté l'American Recovery and Reinvestment Act – l'ensemble de mesures pour l'emploi le plus spectaculaire intervenu depuis une génération. D'autres membres du G20 ont également mis en place des plans de relance; ces initiatives doivent être poursuivies et consolidées jusqu'à ce que la demande soit rétablie. Tout en agissant, nous devons nous engager collectivement à encourager le libre-échange et la liberté des investissements, tout en résistant aux tentations protectionnistes qui ne feraient qu'aggraver la crise.


En deuxième lieu, nous devons restaurer le crédit dont dépendent entreprises et particuliers. Aux Etats-Unis même, nous déployons tous les moyens pour stabiliser notre système financier. Cela passe par une évaluation honnête des bilans de nos plus grandes banques, et devrait permettre à terme de rétablir les prêts qui permettront aux Américains de se remettre à consommer, de garder leur logement et de développer leurs entreprises. Ce mouvement devra être amplifié par les actions de nos partenaires du G20. Ensemble, nous pouvons adopter un cadre commun qui insiste sur la transparence et la responsabilité, et qui s'attache à restaurer le flux du crédit qui est la sève vitale d'une économie mondiale prospère. De concert avec les institutions multilatérales, le G20 devrait s'employer à financer le commerce afin de relancer les exportations et de créer des emplois.


Troisièmement, nous avons l'obligation économique, sécuritaire et morale de tendre la main aux pays et aux populations les plus gravement menacés. Si nous leur tournons le dos, les souffrances entraînées par cette crise seront plus vives encore, et notre propre redressement sera retardé du fait que les marchés susceptibles d'accueillir nos produits se rétréciront encore plus, entraînant par là même des pertes supplémentaires d'emplois américains.


"JE SAIS QUE L'AMÉRIQUE PORTE UNE PART DE RESPONSABILITÉ"


Le G20 devrait déployer rapidement des ressources afin de stabiliser les marchés émergents, renforcer substantiellement les moyens d'urgence du Fonds monétaire international (FMI) et aider les banques régionales de développement à accélérer les prêts. Dans le même temps, l'Amérique procédera à des investissements nouveaux et conséquents en matière de sécurité alimentaire afin d'aider les plus pauvres à surmonter les jours difficiles qui s'annoncent.


Mais si ces actions doivent nous permettre de sortir de la crise, nous ne pouvons nous contenter d'un retour au statu quo. Nous devons mettre un terme à la spéculation effrénée et à notre tendance à vivre au-dessus de nos moyens; nous devons en finir avec le mauvais crédit, les banques surendettées et l'absence de tout contrôle qui nous condamne à ces bulles qui finissent inévitablement par éclater. Seule une action internationale coordonnée pourra empêcher les prises de risque irresponsables qui ont provoqué cette crise. C'est pourquoi je suis déterminé à saisir cette occasion pour procéder à une réforme en profondeur de nos dispositifs de régulation et de supervision.


Tous nos établissements financiers – ceux de Wall Street comme ceux du reste du monde – doivent se plier à un contrôle sérieux et obéir à des règles de conduite communes. Tous les marchés devraient être dotés de normes de stabilité et de transparence. Un encadrement précis des besoins en capitaux propres devrait nous protéger de nouvelles crises. Nous devons prendre des mesures énergiques contre les paradis fiscaux et le blanchiment d'argent.


Une transparence et une responsabilisation rigoureuses doivent faire cesser les abus, tout comme l'on doit mettre fin aux rémunérations déraisonnables. Au lieu des mesures dispersées qui ont rendu possible la course à l'abîme, nous devons définir clairement des incitations à la responsabilité capables de favoriser une course vers le haut.


Je sais que l'Amérique porte une part de responsabilité dans le gâchis auquel nous sommes tous confrontés. Mais je sais aussi que nous n'avons pas à faire le choix entre un capitalisme chaotique et impitoyable et une économie étatique oppressante. C'est là une fausse alternative qui ne servira ni les Américains ni aucun autre peuple.


Le sommet du G20 nous fournit un forum en vue d'une coopération économique mondiale d'un nouveau genre. Le temps est venu de travailler ensemble afin de restaurer la croissance soutenue que seuls peuvent procurer des marchés ouverts et stables qui favorisent l'innovation, encouragent l'esprit d'entreprise et apporte des occasions favorables.


Les pays du monde ont des intérêts communs. Les Etats-Unis sont prêts à participer à un effort mondial en vue de créer des emplois et d'impulser une croissance durable. Ensemble, nous pouvons tirer les leçons de cette crise et construire une prospérité sûre et pérenne pour le XXIe siècle.

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