French scientific reader, 1894: gliding is fun
Monday, January 31, 2011
Found an interesting book on Archive.org today - a reader for French students that is quite easy to read, but devoted to scientific concepts. The period just before the development of the first airplane is quite interesting (since it was still theory) and that's what the first article is about.
-----
I. AVIATION.
CONTRAIREMENT aux affirmations d'Helmholtz qui, dans son ouvrage Gesammelte Abhandlungen, dit qu'il est tout à fait impossible à l'homme de voler par ses propres forces, un Allemand, O. Lilienthal, vient, à Steglitz, près de Berlin, de
en inclinant dans un sens ou dans l'autre les ailes, par un simple déplacement du centre de gravité par rapport au centre de résistance. Lilienthal de plaçait pour ses expériences sur un point un peu élevé, prenait un élan de 4 ou 5 mètres pendant lequel le vent gonflait ses ailes, et il se lassait ensuite glisser dans l'air sur une distance dépassant 250 mètres. En levant un bras et portant les jambes à droite ou à gauche, il changeait de direction et pouvait même ralentir son vol. Au lieu de donner à ses ailes la forme de celles des oiseaux, il leur a donné un profil curviligne déterminé par l'expérience. Leur structure est telle que chacune d'elles présente une surface de 15 mètres carrés. Divers essais lui ont démontré qu'il n'était pas prudent de leur donner une étendue ni inférieure ni supérieure à celle qu'il avait choisie. Lilienthal affirme que si les ailes n'atteignent pas un poids trop considérable et une surface trop grande, les essais auxquels il s'est livré n'offrent aucune espèce de danger et qu'en tout cas c'est un exercise fort agréable et très récréatif.
Quelle que doive être la portée de l'expérience si intéressante de M. Lilienthal, il est permis de penser que, si le domaine de l'air n'est pas encore conquis par lui, l'homme peut aspirer à le conquérir. Il est assez piquant de prévoir tout ce que lui rapporterait sa nouvelle conquête; la science la mettrait largement à profit et le sport, que a déjà trouvé récemment une voie féconde dans la vélocipédie, ne manquerait
pas de trouver dans les airs un champ plus fertile encore, que l'industrie ne manquerait pas d'exploiter à son tour. Il en résulterait une évolution marquante dans les progrès de la civilisation moderne.